List song

Come talk to me
Steam
Games without frontiers
Across the river
Shaking the tree
Blood of Eden
San Jacinto
Lovetown
Kiss that frog
Shock the monkey
Washing of the water
Solsbury hill
Digging in the dirt
Sledgehammer
Secret world
In your eyes
Biko

REVUE DE PRESSES

T�l�moustique

Sur le fil,
le Flanders Expo
s'est rempli
pour c�l�brer
l'humaniste du
rock. Un Peter
Gabriel vieilli,
un ange
un peu d�plum�,
un honn�te
homme
� la co�teuse
honn�tet�,
l'honneur
de la profession
de rock star.

A moins d'�tre le roi
des sc�l�rats ou un
bon petit faux derche
de derri�re les fa-
gots, il faut bien
avouer qu'il est impossible, humaine-
ment du moins, d'�tre m�disant en-
vers Peter Gabriel. C'est l'individu
que toute corporation se doit de pos-
s�der en ses rangs pour se donner
un gage de cr�dibilit�; Gabriel est
l'honneur de la profession. L'homme
est int�gre, intelligent, ouvert, sinc�re
et a, en prime, un sacr� charisme.
Ceci dit, et au risque de me faire
lyncher par le club de macram� du
quartier, force est de constater que
l'univers musical de Gabriel s'essouf-
fle petit � petit. " Us ", son dernier-
n�, fait la diff�rence au niveau des
textes. La rupture avec Rosanna Ar-
quette l'a profond�ment affect� et ja-
mais un de ses albums n'a �t� aussi
personnel et troublant. " Us " est un
album th�rapeutique et, � force d'�tre
un client potentiel pour le divan du
p�re Chapier, Gabriel risque de n�-
gliger sa facette artistique au profit
d'une image plus " quadra ", ce qui
peut expliquer une certaine complai-
sance m�diatique sur le continent �
la sortie de l'album. Mais en respec-
table cr�ateur, l'homme aux vingt mil-
lions d'album vendus de par le
monde se devait de frapper fort

Peter Gabriel interpr�tant Steam
aux Brits Awards.

revenir sur sc�ne six ans apr�s la tourn�e triomphale de " So ". *S�quence �motion* On a craint le pire en voyant le Fenyan Ayub Ogada - la premi�re partie - enfiler Duvel sur Duvel � l'Holliday Inn du coin, mais, sur sc�ne, le trio, pr�sent� par Gaby, s'est offert un joli score � l'applaudi- m�tre avec un set d'ethnic blues de tr�s bonne facture. Entracte! Dans le noir complet, une cabine t�l�phonique surgit de la sc�ne et Pe- ter, tout en blanc v�tu, pendu au cor- net, attaque les premi�res phrases de " Come Talk To Me ". Sortant de la cabine, il marche vers le public, op- press� tel un num�ro 6 s'�chappant du Village, poursuivi par les ballons blancs. On a compris. Gabriel soigne sa mise en sc�ne. Ou plut�t les symboles. Deux immenses sc�nes s�par�es par un long couloir se poin- tent dans la salle. La premi�re, car- r�e, repr�sente l'homme, l'eau et la ville. La deuxi�me, ronde, symbolise la femme, le corps et le feu. Un peu trop " Cercle de minuit ", non? A l'ori- gine de ce d�cor, le metteur en sc�ne qu�b�cois Robert Lepage, responsa- ble des " Aiguilles et l'opium ". Si la sc�ne est symbolique, le d�but du concert est plut�t carr�. Steam fait un malheur. Tout comme Games with- out frontiers toujours aussi hypnoti- que. Y a pas de doute, Gabriel s'en donne � coeur joie et arpente la lon- gue sc�ne avec une aisance d�con- certante. A ses cot�s, ce sont les fi- d�les Manu Katch�, Tony Levin et David Rhodes qui assurent correc- tement leur job. La petite nouvelle Joy Askew (clavier) fait un malheur avec une voix formidable et un pep tr�s, tr�s frais. Apr�s avoir introduit	l'impressionnant violoniste Shankar (aucun lien de parent� avec Ravi du m�me nom qui fait les beaux jours des restaurants indiens), Gabriel se sert d'Across The River pour traver- ser une rivi�re imaginaire. Avec Sha- kin' the Three, l'archange entame une danse saccad�e et tribade autour d'un arbre, suivi de ses musiciens. L� o� Kevin Costner �tait magnifique en dansant autour du feu dans " Danse avec les loup ", les pas de danse de l'urban tribu de Gabriel sont quelque peu new age, surtout lors de la nouvelle travers�e vers l'autre sc�ne, les id�es vid�o projet�es sur un �cran rotatif sont tr�s chouettes. Ainsi, pendant Blood og Eden, un fil de laine repr� sentant un couple se d�noue au fil de la chanson pour finalement dispa- ra�tre. Cependant le public semble beau- coup plus r�ceptif aux vieux titres qu'aux morceaux de " Us ". Digging in the Dirt mis � part, o�, muni d'une cam�ra d�formante sur le front, Ga- briel s'amuse comme un fou. Sols- burry Hills, imparablement ex�cut� frise le d�lire tout comme un Sledge- hammer p�taradant. Apr�s un tr�s beau In Your Eyes, Peter quittera la sc�ne avec Biko, toujours aussi pre- nant et cruellement d'actualit�. Ce " Secret World Tour " qui sillonera le globe pendant neuf mois est pro- bablement le show le plus ambitieux qu'ait con�u Gabriel. Les id�es vi- suelles sont globalement lumineuses mais jamais l'artiste n'a �t� � la fois aussi proche et �loign� de son public. Gabriel est sur une autre plan�te. Inexplor�e mais hors de question de nier son existance. On n'y touche pas. C'est tout. Philippe Manche
L'ARCHANGE REAPPARU

QUELQUES heures avant
de monter sur sc�ne, quel-
ques paroles de l'Archange, tou-
jours aussi simple et... humain.
TM Entousiaste au mo-
ment de reprendre la route apr�s
une pause de six ans?
Peter Gabriel - Je suis � la
fois confiant et soucieux parce
que le show n'a jamais �t� aussi
visuel. Les id�es semblaient sim-
ples, mais les concr�tiser fut une
grande entreprise. Il n'est pas
seulement question de milliers de
spots, �a doit signifier autre
chose pour le public. J'ai mis la
haute technologie au service des
�motions
TM Vous allez emmener
cette production en Afrique?
P.G. - Je ne peux pas exiger
des promoteurs partout o� je
vais les d�pense que cela occa-
sionne (70 personnes travaillent
au show et il faut 5 km de c�bles
pour relier les deux sc�nes, etc.).
En Afrique, je vais tourner avec
Youssou' n Dour et Arrested De-
velopment.
TM R�trospectivement,
quel regard portez-vous sur
" Us "?
P.G. - Il m'est encore plus
difficile d'en parler aujourd'hui
(long silence)
TM (En diversion) Vous
avez toujours un v�lo dans vos
bagages?
P.G. - Oui, j'en ai encore
fait hier le long des canaux
d'Amsterdam en sortant d'un
restaurant chic o� nous avions
pas mal bu (l�ger sourire).
TM Au bout de votre car-
ri�re, vous repreniez des chan-
sons de Marvin Gaye ou des
Kinks sur sc�ne. Vous seriez
tent� par un album de covers?
P.G. - C'est une id�� que je
garde toujours en t�te, j'y pense
sans cesse, en fait. Mais pour
l'instant, je trouve plus int�res-
sant de travailler sur du nouveau
mat�riel que je teste en tourn�e.
C'est tr�s enrichissant.
TM - Luc Besson vous aurait
contact� pour jouer dans un de
ses films avec Myl�ne Farmer
comme partenaire.
P.G. - Je connais juste Luc
Besson parce que Rosanna
Arquette a jou� dans Le Grand
bleu mais c'est tout. Qui est la
fille?

CONCERT 1993

CONCERTS

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